10 risques de cybersécurité liés au télétravail et comment les prévenir

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illustration travail à distance

Malgré les retours en arrière de certaines entreprises post-pandémie COVID-19, la plupart des organisations ont opté pour le télétravail ou un modèle hybride. Ces environnements de travail à distance peuvent être un avantage pour les employés, mais ils représentent un véritable casse-tête pour les équipes de cybersécurité et informatiques qui doivent gérer les risques liés au télétravail.

Selon des données récentes, le travail à distance semble avoir un impact positif significatif sur le bien-être des employés. À l’échelle mondiale, 82 % des professionnels affirment se sentir plus épanouis et motivés dans leur travail lorsqu’ils peuvent choisir où exercer leurs missions.
Simultanément, le nombre de cyberattaques contre les organisations continue d’augmenter. Une étude montre que les tentatives d’attaques ont augmenté de 104 % en 2023 par rapport à l’année précédente. Cette explosion des attaques reflète l’augmentation des vulnérabilités créées par le télétravail et l’adoption rapide de technologies numériques sans suffisamment de mesures de sécurité appropriées pour les éviter.

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Comment le télétravail affecte-t-il la cybersécurité ?

Les équipes de cybersécurité ont renforcé les défenses de leurs organisations et ajusté leurs stratégies en fonction des enseignements tirés de la généralisation du télétravail au début de la pandémie. Ces nouvelles stratégies visent à contrer les défis de sécurité apparus avec l’expansion du télétravail. Cependant, de nombreux défis subsistent, et de nouveaux sont apparus. Par conséquent, de nombreuses équipes luttent encore pour mettre en place les bonnes protections et les bons mécanismes de sécurité, non seulement pour le présent, mais aussi pour l’avenir.

Risques de cybersécurité courants liés au télétravail

  1. Surface d’attaque élargie
  • Avec l’augmentation du nombre d’employés travaillant à distance, la surface d’attaque des organisations s’est considérablement agrandie. Les entreprises doivent désormais sécuriser une plus grande quantité de dispositifs finaux, de connexions réseau et de logiciels. Chaque point de contact supplémentaire crée une opportunité pour les cybercriminels, ce qui oblige les équipes de sécurité à se concentrer sur des mesures de protection étendues.
  1. Surveillance limitée des données manipulées par les travailleurs à distance
  • Malgré la mise en place d’outils de sécurité visant à empêcher les employés de télécharger des données sensibles sur leurs appareils personnels, les risques de fuites ou de pertes de données restent bien réels. Les environnements de télétravail augmentent la probabilité d’expositions accidentelles ou malveillantes, même dans des organisations réputées pour leurs politiques strictes de protection des données.
  1. Difficultés à respecter les réglementations sur les données
  • La conformité aux réglementations sur les données devient plus difficile dans le cadre du télétravail, car les employés ont plus de latitude pour transporter et manipuler des informations sensibles en dehors des environnements sécurisés de l’entreprise. Cela expose les organisations à des violations potentielles des lois de confidentialité, notamment celles relatives au RGPD en Europe ou d’autres législations locales sur la protection des données.
  1. Sensibilité accrue aux attaques de phishing et autres attaques par ingénierie sociale
  • Les attaques de phishing et les autres formes d’attaques par ingénierie sociale sont des menaces omniprésentes, qu’un employé travaille à distance ou au bureau. Toutefois, ces attaques se révèlent souvent plus efficaces contre les travailleurs à distance. Les personnes en télétravail sont plus susceptibles de se laisser distraire et moins enclins à vérifier la légitimité des messages reçus. Le manque de contact direct avec les collègues rend également plus difficile la validation de l’authenticité des communications, ce qui ouvre la porte à des attaques ciblées, comme des courriels frauduleux déguisés en demandes de mot de passe ou d’informations sensibles.
  1. Vulnérabilité accrue aux attaques pilotées par IA
  • L’intelligence artificielle, et en particulier les outils d’IA générative, est désormais utilisée par les attaquants pour automatiser les attaques par ingénierie sociale. Les travailleurs à distance, qui ont souvent moins d’interactions en face-à-face avec leurs collègues, sont particulièrement vulnérables à ces attaques. Ces outils permettent aux attaquants de créer des campagnes de phishing de plus en plus sophistiquées, en imitant de manière convaincante les communications internes des entreprises.
  1. Matériel non sécurisé et vulnérable
  • L’utilisation d’appareils personnels dans le cadre de politiques de « Bring Your Own Device »  expose les organisations à des risques accrus, car ces dispositifs ne sont pas toujours correctement sécurisés. Si les entreprises peuvent imposer certaines directives de sécurité, comme l’obligation de changer les mots de passe par défaut, elles n’ont souvent pas de visibilité sur la manière dont leurs employés respectent ces règles. Les équipes de sécurité n’ont souvent pas de moyens pour vérifier si les employés suivent correctement les politiques de sécurité établies. Les appareils personnels peuvent ainsi constituer une porte d’entrée pour les cybercriminels, surtout si les employés n’ont pas les compétences nécessaires pour sécuriser leurs propres dispositifs.
  1. Réseaux non sécurisés et vulnérables
  • Les employés qui travaillent à distance ont souvent recours à des réseaux non sécurisés, comme le Wi-Fi public, ce qui augmente considérablement les risques de cybersécurité. Même les réseaux domestiques, souvent considérés comme plus sûrs, peuvent être vulnérables.
  1. Réseaux partagés avec d’autres dispositifs vulnérables
  • Lorsque des travailleurs à distance utilisent des réseaux domestiques ou publics, ils partagent souvent ces connexions avec d’autres dispositifs moins sécurisés. Si un appareil sur le même réseau est compromis, un attaquant pourrait l’utiliser comme point d’entrée pour pénétrer dans d’autres systèmes, y compris ceux des travailleurs à distance.
  1. Piraterie de webcam et Zoombombing
  • Bien que les mesures de sécurité mises en place pendant la pandémie aient contribué à réduire le nombre d’incidents liés aux plateformes de visioconférence, le risque de piratage de webcam et de Zoombombing reste une menace potentielle. Les cybercriminels peuvent encore perturber des réunions virtuelles ou surveiller les utilisateurs pour obtenir des informations sensibles.
  1. Vulnérabilités des plateformes de messagerie
  • Les attaquants se tournent de plus en plus vers les plateformes de messagerie utilisées par les employés pour mener leurs attaques. Les travailleurs à distance, qui interagissent principalement via ces plateformes, sont plus susceptibles de ne pas détecter les tentatives d’intrusion des attaquants. Ces derniers peuvent observer et écouter discrètement les conversations pendant des mois, nouer des relations et gagner la confiance des employés pour recueillir des informations sensibles.

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